Il ne faut pas confondre aération et traitement de l'air. Si l'aération, notamment par la ventilation, permet de renouveler l'air intérieur, le traitement de l'air vise à « nettoyer » l'air contenu dans un volume.
Le traitement de l'air est utile voire nécessaire et même parfois indispensable au confort, au bien-être et à la santé des occupants d'un logement, d'un magasin ou d'un bureau. Avec les études et les diagnostics de Qualité de l'Air Intérieur (QAI), chacun peut désormais faire analyser et mesurer l'air qu'il respire afin de prendre conscience de la nécessité d'un traitement de l'air.
Pourquoi un traitement de l'air ?
Un air vicié peut être renouvelé ponctuellement ou en permanence par l'aération avec ou sans ventilation. Il suffit d'ouvrir une fenêtre pour le renouveler partiellement ou totalement, d'installer des aérateurs (grille d'aération de fenêtre par exemple) ou de laisser la VMC (Ventilation Mécanique Contrôlée) remplir son rôle. Mais l'air que l'on fait ainsi entrer dans nos logements et locaux de travail est-il sain et pur ? Pas souvent, car l'air extérieur est fréquemment chargé de polluants atmosphériques (COV ou Composés Organiques Volatils, gaz d'échappement, fumées) en plus d'être le véhicule d'excès de sécheresse ou d'humidité.
Le traitement de l'air consiste à « nettoyer » cet air intérieur des différents facteurs qui nuisent à la salubrité de nos habitats afin de pouvoir respirer un air pur ou au minimum le moins nocif possible, que ce soit pour nous ou pour nos intérieurs (revêtement, mobilier, peinture). Pour cela, on agit en traitement de l'air intérieur sur trois domaines :
- Les particules : ce sont principalement des pollens et des poussières de toutes sources (industrie, circulation, combustion) qui sont transportées dans l'air aussi bien en provenance de l'extérieur (jardins, parcs, routes, usines) que de l'intérieur (vêtements, tabagisme, bricolage).
- Les bactéries et champignons : ils proviennent de toutes parts, et si en temps normal on parvient à lutter contre leur développement, des facteurs facilitent leur prolifération jusqu'à rendre insalubre et même porteur de troubles et de maladies l'air de nos volumes de vie et de travail.
- L'humidité : en manque (sécheresse) ou en excès, l'humidité nuit à notre confort respiratoire, facilite la fixation de pollens et la prolifération des insectes, bactéries, moisissures et champignons.
Bon à savoir : les termites et autres insectes xylophages ou à larves xylophages (capricorne, vrillette) tout comme les mérules se développent bien plus aisément dans un environnement humide où stagne de l'air vicié.
Les différents appareils de traitement de l'air
Si pour certains polluants comme le radon et les COV (Composés Organiques Volatils) issus des peintures, revêtements et mobilier intérieurs, il n'existe aucun traitement intérieur (hormis l'évacuation par aération), pour les autres nuisances, des appareils de traitement de l'air peuvent assainir notre environnement intérieur :
Les purificateurs d'air
Ce sont des appareils qui filtrent l'air qu'ils font circuler via une ventilation au travers d'un filtre à particules fines. Les filtres HEPA (High Efficiency Particulate Air ou filtre à particules aériennes à haute efficacité) sont capables de filtrer, en un seul passage de l'air, 99,97 % au moins des particules de diamètre supérieur ou égal à 0,3 microns.
Le décontamineur
En plus de la filtration HEPA, le décontaminateur est généralement équipé d'un filtre actif (filtre à charbon actif) et de grilles actives (produit ou revêtement bactéricide et fongicide) qui « tuent » les bactéries, moisissures et champignons par simple contact ou sous un flux de rayons ultraviolets.
L'ioniseur
L'ionisation consiste à polariser négativement les particules d'air afin de le stériliser. L'ionisation s'applique aussi bien à l'air qu'aux aliments et au matériel médical.
Les humidificateurs d'air
Ce sont des appareils destinés à rétablir le taux d'humidité d'un air intérieur asséché notamment par le chauffage électrique ou le chauffage central.
Les déshumidificateurs
À l'inverse, en cas d'excès d'humidité dans l'air, notamment due à la respiration humaine et animale, à l'évaporation ou à la combustion (chauffage, cuisson, cheminée), le déshumidificateur va permettre de capter l'humidité de l'air afin de la condenser dans un réservoir récupérateur.
Bon à savoir : le taux d'humidité idéal dans un volume intérieur se situe entre 30 % et 70 % d'humidité relative. Le taux d'hygrométrie pouvant varier en fonction de la température de l'air, la fourchette est large, mais le corps médical considère parfois que 30 % est un taux trop faible susceptible de favoriser des complications respiratoires et on recommande plutôt un taux d'humidité de 40 % au moins.
Les appareils de bio-ingénierie
Des appareils de bio-ingénierie proposent des cures nocturnes permettant de purifier l’air en filtrant des molécules qui franchissent la barrière pulmonaire (nanofiltration). Le système Biow, par exemple, en agissant sur les voies de signalisation intercellulaire, favorise la régénération tissulaire. Ces effets sont particulièrement visibles sur la peau et au niveau des poumons avec une nette amélioration du confort respiratoire chez les personnes allergiques.
En modifiant les expositions liées à notre environnement, cette technologie brevetée permet à l’organisme de « récupérer ».
Achat et prix d'un appareil de traitement de l'air
Il n'est pas besoin d'investir beaucoup d'argent pour obtenir un air traité selon le problème auquel on souhaite remédier.
Le prix d'un humidificateur d'air
Un humidificateur d'air peut être le plus basique possible, comme une coupelle remplie d'eau sur un radiateur de chauffage central ou le fameux humidificateur à suspendre entre les éléments du radiateur. Mais ces dispositifs ne possèdent aucun élément de mesure ni de contrôle de l'hygrométrie et ne sont efficaces qu'en période de chauffe.
On trouve sur le marché des humidificateurs d'air avec hygrostat (appareil de mesure du taux d'humidité) qui fonctionnent indépendamment du chauffage et notamment par ultrasons ou autre moyen d'évaporation de l'eau contenue dans leur réservoir. Un humidificateur d'air ainsi conçu s'achète à partir de 25 € pour les pièces de petit volume mais peut atteindre 1 000 € pour des locaux professionnels de grand volume.
Le prix d'un déshumidificateur
Les déshumidificateurs existent en de nombreuses versions depuis l'absorbeur d'humidité qui capte l'eau dans l'air et la condense sans recours à une énergie mais sans mesure ni contrôle jusqu'à des absorbeurs électriques dont les prix varient de 80 € à 400 € environ pour du résidentiel et peuvent atteindre 3 000 € pour des déshumidificateurs de grande puissance pour piscines couvertes notamment.
Le prix des autres appareils de traitement de l'air
À partir de 25 €, on peut acheter un ioniseur pour voiture ou volume restreint mais il faut compter 70 € pour un ioniseur suffisamment efficace pour une pièce de vie.
Certains appareils de traitement de l'air combinent plusieurs de ces actions, notamment les purificateurs-décontaminateurs-ioniseurs qui possèdent les niveaux d'action de chaque étape du traitement de l'air. Un tel appareil combiné s'achète aux alentours de 400 € avec capteur de QAI (Qualité de l'Air Intérieur) et pour beaucoup moins s'il ne possède de dispositifs de mesure et de contrôle.
Bon à savoir : pour les appareils d'humidification ou de déshumidification dépourvus d'hygrostat, il est possible de les brancher au secteur via une prise hygrostatique qui déclenchera et arrêtera leur fonctionnement selon le taux d'humidité relative de la pièce.
Les systèmes Biow, eux, fonctionnent sous forme d'un abonnement mensuel allant de 94 à 141 € par mois.